Sa vente en 2004 par Artcurial – 75017 Paris
Automobiles de Collection
le 28 Juin 2004 à 20h Artcurial – Briest-Poulain-F.Tajan, 75017 Paris
Lot 6 :
GENESTIN – G6, Bi-place Sport décalée – 1927
- Description du lot
GENESTIN
G6, Bi-place Sport décalée – 1927
N° de série : 1697 A 22
Moteur : d’origine Simca 8, 4 cylindres en ligne, avant, longitudinal
Alimentation : 1 carburateur
Taux de compression : 9,5 à 1
Boîte de vitesses : mécanique à 4 rapports + M.A.
Châssis : à longerons en entretoises en acier
carrosserie : bi-place sport décalée en tôle d’aluminium
Suspension avant : essieu rigide, ressorts à lames semi elliptique, longitudinaux
Suspension arrière : essieu rigide, ressorts à lames semi elliptique, longitudinaux
Empattement : 2530 mm
Freins : à tambours sur les 4 roues, commandés par tringle
Pneumatiques : Michelin confort Bibendum 12 x 45
Comme après toutes les guerres, les français après l’Armistice de 1918, veulent vivre et se passionnent pour cette nouveauté qu’est l’automobile.
Plus de mille illuminés se lancent dans la construction de voitures sans chevaux, la plupart n’iront pas plus loin que la manufacture d’un prototype.
A Fourmies, à quelques encablures de Douai, Paul Genestin, fils d’un marchand de meubles rêvait de voir son nom en lettres brillantes sur la calandre d’une automobile.
Avec quelques amis, il ouvrit un garage rue du conditionnement et récupéra quelques épaves et du matériel des surplus de l’armée.
En 1920 naquit la première Genestin, ce que nous appellerions de nos jours un « bitza » constitué de divers éléments.
Cette politique sera celle de Paul Genestin qui n’avait pas les moyens d’investir dans des machines outils, un bureau d’étude ni bien sûr dans une chaîne de montage.
En 1922, il fonde la S.A Automobiles Paul Genestin et s’installe dans un garage plus spacieux, place Clavon, toujours à Fourmies.
Il construit des automobiles mais toujours avec des éléments provenant de l’extérieur, constructeurs ou fournisseurs.
Les moteurs viennent de chez Firet, à Maubeuge, les châssis et essieux de chez Malicel et Blin, les carrosseries de chez Bastien à Fourmies ou de chez Deshayes et Courtoix à Avesnes. Genestin n’assure que le montage mais le fait bien et surtout avec cette façon de travailler il peut répondre plus facilement aux souhaits de la clientèle.
Il propose une petite gamme, les types G7, GS8, GL9, les deux premières équipées de 4 cylindres 1550 cm3, la dernière étant motorisée par 6 cylindres de 1700 cm3.Toutes sortes de carrosseries pouvaient s’adapter à ces châssis, la GS8 pouvait être équipée d’un moteur à compresseur. C’est avec ce modèle que Paul Genestin prend le départ de l’épreuve régionale dite Circuit des routes pavées du Nord.
Au Salon 1924, Paul Genestin rencontre la direction de la Société de Construction Industrielle de Moteurs à Explosion et adopte ses groupes motopropulseurs performants. Tout en mettant au point des inventions telles qu’une boîte de vitesse hydraulique et un système de freinage à bandes, Paul Genestin essaie toujours de promouvoir ses voitures par la compétition.
Il engage une conduite intérieure G7 dans le tout nouveau Grand Prix des Frontières à Chimay et s’impose dans la catégorie 1100 cm3 en 1926.
En 1927 le catalogue Genestin comprend trois modèles avec moteurs CIME. Le châssis G7, 1100 cm3 pouvait être équipé d’un moteur Chapuis-Dornier. Paul Genestin envisageait même de s’inscrire aux 24 heures du Mans avec la BC4, dérivée du modèle GS8 mais son beau-fils se tua au volant d’une de ses voitures, et le constructeur de Fourmies cessa toute activité sportive. La marque périclita et les portes de la petite usine fermèrent définitivement fin 1929. Paul Génestin , ruiné, partit au Maroc avec son épouse et se blessant en remontant un moteur pour une entreprise de travaux public, succomba à une septicémie en 1934.
La voiture que nous présentons est une rare bi-place course Genestin équipée d’un moteur de Simca 8.
La carrosserie est tout alu, la calandre est en laiton.
Le tableau de bord est équipé d’une montre Jaeger 4 jours, d’un ampèremètre, d’un indicateur de pression d’huile et d’un compteur de vitesse.
Cette voiture fonctionne, Frédéric Stoesser l’a essayée. Elle sera livrée avec son moteur Chapuis-Dornier d’origine et le réservoir d’essence d’origine refait à neuf.
Carte grise française.
mise à prix : 20 – 25 000 €
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